De et par Yann Mercanton

Rien n’est gratuit, toute action à un impact, notamment environnemental. Un bien, un déplacement ou un service entraîne la consommation de ressources et le rejet de déchets. Or, nous avons souvent tendance à oublier ces impacts car la modernité a rendu abstraites les interactions qui y sont sous-jacentes. En complexifiant les processus et en éloignant les acteurs de la chaine de production, nous ne savons plus comment sont produites les choses que nous consommons chaque jour. Dans un contexte de crise environnementale se pose alors la question de savoir comment procéder pour maitriser ces impacts. La solution serait-elle d’interdire de consommer certains biens ou d’effectuer certains déplacements? Ne serait-ce pas alors une restriction de notre liberté? Faudrait-il plutôt se baser sur l’information et la sensibilisation, puis s’en remettre à l’autocontrôle par chacun de sa consommation?

Docteur Nelly Niwa
Chercheuse-enseignante, Faculté des géosciences
et de l’environnement, Institut de géographie
et durabilité, UNIL – Université de Lausanne

Nos vies se peuplent régulièrement d’objets dont on ne peut plus se passer. S’ils symbolisent et rassurent notre besoin effréné de confort et de nouveauté, certains de ces objets synthétisent à merveille les systèmes paradoxaux dans lesquels nous évoluons. A partir d’un simple outil du quotidien, j’aimerais poser au public la question de notre liberté qui se lie inéluctablement à la notion de la raréfaction des ressources. De l’objet unique, nous désosserons donc la substantielle mécanique pour «personnifier» les protagonistes du messianique changement que nous souhaiterions voir poindre à l’horizon, j’ai nommé: le Secteur privé, l’Etat, le Citoyen et la Gouvernance mondiale. Essorer ces 4 personnages en 10 minutes? Le défi est de taille et tentera de viser à la fois l’éloquence et la «fulgurance» en écho à cette rapidité qui presse nos vies et qui nous empêche souvent de penser.

Yann Mercanton
Acteur et metteur en scène